On vous aide à trouver votre futur métier

Travailler dans le social sans le bac : les voies possibles

Travailler dans le social sans le bac : les voies possibles
4.8/5 - (20 votes)

Selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques (INSEE), en 2024, près de 30% des travailleurs du secteur social en France n’ont pas le baccalauréat. Un chiffre qui démonte les idées reçues sur l’accessibilité de ces métiers et qui souligne une réalité souvent méconnue : le secteur social, loin d’être réservé aux détenteurs de diplômes, est un domaine d’activité qui offre de réelles opportunités pour ceux qui n’ont pas suivi le cursus scolaire traditionnel.

Ces travailleurs, souvent invisibles, sont pourtant au cœur de l’action sociale, contribuant à la cohésion de notre société et à l’accompagnement des plus vulnérables. Comment ont-ils réussi à s’intégrer dans ce secteur ? Quels sont les défis qu’ils ont dû relever ? Quelles sont les perspectives d’évolution pour ces travailleurs sans le bac ?

Nous avons mené notre enquête sur ces parcours atypiques qui dessinent une autre voie vers l’emploi dans le secteur social.

Métiers accessibles sans le Bac dans le secteur social

Il existe diverses possibilités pour travailler dans le social sans le Bac. Parmi ces métiers, on retrouve l’aide médico-psychologique qui requiert le DEAMP, une formation de 1 à 2 ans. L’animatrice socioculturelle peut obtenir différents diplômes à partir du BAFA jusqu’au BJPES. L’auxiliaire de puériculture doit obtenir le DEAP en un an, tandis que l’auxiliaire de vie sociale suit une formation d’un an pour obtenir le DEAVS. La technicienne de l’intervention sociale et familiale doit passer le DETISF sur une durée de 2 ans.

Ces métiers offrent des opportunités d’emploi intéressantes, avec des formations spécifiques adaptées à chaque domaine. Travailler dans le social sans le bac est tout à fait possible, comme le montrent les métiers tels que celui d’Aide médico-psychologique (AMP) ou d’Animateur socioculturel. L’AMP, qui s’occupe de personnes handicapées ou dépendantes, ne demande pas de diplôme pour passer le concours d’entrée du DEAES.

📖 Métier Salaire brut mensuel
Aide médico-psychologique (AMP) De SMIC à 1 900 € en fin de carrière
Animateur socioculturel Environ 1 500 €
Auxiliaire de Vie Sociale (AVS) 1 460 € pour un homme et 1 400 € pour une femme

De son côté, l’Animateur socioculturel, chargé d’encadrer des groupes pour favoriser leur épanouissement, n’exige pas de diplôme mais demande d’être titulaire du BAPAAT option loisirs du jeune et de l’enfant. L’Auxiliaire de Vie Sociale (AVS), métier en forte demande en raison du vieillissement de la population, reste accessible sans diplôme malgré une professionnalisation croissante. Le salaire mensuel moyen net d’un AVS salarié est d’environ 1 460 € pour un homme et 1 400 € pour une femme, avec environ 175 000 salariés en France.

Formations alternatives et perspectives d’évolution dans le secteur social

En plus des formations spécifiques mentionnées, il existe d’autres voies pour intégrer le secteur social sans le Bac. Par exemple, le Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) Petite Enfance est une option envisageable pour ceux qui souhaitent travailler auprès des enfants. Ce cursus d’une durée de deux ans permet d’acquérir les compétences nécessaires pour assurer l’accueil, les soins d’hygiène corporelle, l’alimentation, et la sécurité du jeune enfant.

N’oublions pas que le secteur social offre des perspectives d’évolution intéressantes, même sans le Bac. L’expérience professionnelle acquise sur le terrain peut ouvrir la voie à des postes à responsabilités. Par exemple, un auxiliaire de vie sociale peut évoluer vers un poste de coordinateur d’équipe ou de responsable de service. De même, une animatrice socioculturelle peut aspirer à devenir directrice d’un centre de loisirs ou d’une maison de quartier.

Pour ceux qui souhaitent se spécialiser davantage, des formations complémentaires sont disponibles. Par exemple, un AMP peut choisir de suivre une formation pour devenir éducateur spécialisé ou moniteur-éducateur. Ces formations, accessibles par la voie de la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), permettent d’élargir le champ d’action et d’augmenter les opportunités d’emploi dans le secteur social.

 

Travailler dans le secteur sanitaire et social sans le bac

 

 

Julien (Angers) : « Travailler dans le social sans le bac, une reconversion possible »

Après avoir passé plusieurs années dans le commerce suite à un bac+5 en gestion, j’ai ressenti le besoin de donner une nouvelle orientation à ma carrière. L’idée de devenir psychologue m’a traversé l’esprit, mais le nombre d’années d’études nécessaires pour y parvenir m’a rapidement découragé. Je me suis alors demandé s’il était possible d’intégrer une licence avec mon bac+5.

J’ai commencé à explorer différentes formations courtes dans le social, comme celle d’assistante sociale qui dure 3 ans, conseillère en économie sociale et familiale qui nécessite un BTS et un an de plus, ou encore conseillère en insertion professionnelle qui ne demande qu’un an de formation dans certains AFPA. Ces options m’ont semblé plus accessibles et en accord avec mes aspirations.

En cherchant à me reconvertir dans le social, j’ai dû définir précisément mes motivations et objectifs. Travailler avec des familles ou des jeunes, par exemple, m’attirait particulièrement. J’ai également envisagé des métiers qui ne nécessitent pas nécessairement une reconversion totale, comme l’enseignement, la formation, l’inspection du travail ou l’insertion par l’économique. Devenir assistante sociale a finalement retenu mon attention, car ce métier nécessite des qualités relationnelles, de la passion et de la patience, des traits que je pense posséder. Pour me préparer au concours, j’ai utilisé un site proposant des préparations spécifiques.

Facebook
Twitter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

FAITES LE QUIZZ POUR TROUVER VOTRE MÉTIER
Retour en haut

Log In