Soigner des jeunes et des nouveau-nés (jusqu’à leur majorité) et guider leurs apprentissages pour leur procurer bien-être et autonomie est le travail de l’auxiliaire de puériculture. Cet article est là pour vous fournir toutes les informations utiles pour devenir auxiliaire de puériculture.
Missions, tâches et fonctions de l’Auxiliaire de Puériculture
L’auxiliaire de puériculture s’occupe du développement des enfants en leur procurant des soins et en les aidant à participer à des activités d’éveil. En revanche, elle n’est pas spécialisée dans les soins médicaux.
Quotidien d’une AP
Les missions d’une auxiliaire de puériculture diffèrent selon l’endroit où elle travaille : hôpital, maternité, PMI ou crèche.
- Missions d’une auxiliaire de puériculture dans un hôpital et une maternité :
L’auxiliaire de puériculture s’occupe des soins courants des nouveau-nés et des jeunes enfants. Elle surveille leur poids et leur température, prépare leurs biberons et enseigne aux parents les gestes d’hygiène et de soin de l’enfant.
Elle maintient la propreté de la chambre de l’enfant (changement des draps, désinfection…) et nettoie avec minutie le matériel utilisé (thermomètre, biberons, bassine de lavage…).
Elle peut aider les infirmiers pendant les soins (calme l’enfant pendant l’injection, le soutient pendant la pose d’une sonde…).
- Missions d’une AP dans un centre PMI :
L’auxiliaire puériculture accueille les futures mamans et les parents qui viennent de donner naissance. Elle observe les enfants dans la salle d’attente pour détecter d’éventuels dysfonctionnements et informer le médecin avant sa visite.
Elle participe aux consultations médicales en s’occupant de l’enfant (le rassure, lui fait effectuer des activités pour déceler des pathologies).
Des visites à domicile de jeunes parents peuvent lui être confiées. Elle leur conseille alors sur leur rôle éducatif : changes, soins, rituel du coucher, organisation du lieu de vie, hygiène, alimentation…
Enfin, elle gère la paperasse et les dossiers médicaux.
- Missions d’une auxiliaire de puériculture dans une crèche :
L’auxiliaire de puériculture organise la journée des enfants en fonction de leur rythme et de leurs besoins. Elle se rapproche alors des éducateurs de jeunes enfants et des assistantes maternelle.
Elle veille à l’hygiène et à l’alimentation des enfants, leur apprend l’autonomie (aller aux toilettes, se laver les mains, demander de l’aide…) et organise des jeux et des activités d’éveil, de loisirs et d’éducation (lecture de contes, parcours d’obstacle, peinture…).
Elle entretient les locaux et le matériel ludique et de soin (cubes de bois, quilles, tapis d’éveil, langes…).
Elle travaille en collaboration avec une équipe multi-disciplinaire (infirmiers, aide-soignants, éducateurs de jeunes enfants…) et peut recevoir des stagiaires en formation d’AP.
C’est un métier généralement occupé par des femmes, mais un homme peut aussi y exercer.
En tant qu’auxiliaire-puéricultrice à l’hôpital, vous devez porter une tunique ou une blouse d’hôpital. Dans les crèches ou les PMI, cela dépend du code vestimentaire. Certaines crèches imposent un uniforme, tandis que d’autres demandent à leur personnel d’utiliser des vêtements dédiés à la crèche, une blouse et des chaussures. D’autres encore laissent aux auxiliaires le choix de leur tenue.
Qualités essentielles, compétences nécessaires
Pour exercer ce métier, il est essentiel d’être patient, doux et équilibré.
L’esprit d’initiative et le dynamisme sont nécessaires pour créer des activités éducatives et ludiques. Il est également important de savoir faire preuve d’autorité pour maintenir un environnement calme propice à l’apprentissage ou aux soins des enfants.
Une attitude bienveillante aide à soutenir les parents, avec qui on côtoie fréquemment. Il est donc important de maintenir de bonnes relations.
Enfin, une grande responsabilité, de la rigueur et de l’attention sont indispensables pour permettre aux enfants de se développer et de se sentir autonomes.
Débouchés, recrutement, où exercer ce métier
La plupart des auxiliaires de puériculture travaillent dans les structures d’accueil de la petite enfance des collectivités locales : halte-garderie, crèche, multi-accueil, Protection Maternelle et Infantile (PMI), pouponnière, foyer mère/enfant, etc. C’est l’un des métiers les plus demandés dans la fonction publique territoriale.
Les instituts médico-éducatifs ou d’éducation motrice recrutent également de nombreuses auxiliaires de puériculture pour travailler avec des enfants handicapés (physiquement ou mentalement).
Pour travailler dans ces structures, l’auxiliaire de puériculture doit passer le concours de la fonction publique territoriale. Il s’agit d’un concours « sur titre », car les candidats doivent détenir le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP). Ils doivent ensuite passer un entretien pour évaluer leurs capacités et leur motivation. Une fois admis, ils sont inscrits sur une liste d’aptitude et peuvent postuler à des offres d’auxiliaires de puériculture dans toutes les collectivités locales de France.
Beaucoup travaillent dans le secteur hospitalier : services de maternité (nurserie), de pédiatrie, de cancérologie, de néonatologie, des urgences pédiatriques, etc. Le recrutement se fait sur titre, sans épreuve, et nécessite uniquement le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture.
Dans le secteur privé, le recrutement s’effectue à la suite d’une candidature classique (CV, lettre de motivation et entretien d’embauche). Le futur employeur peut exiger une copie du Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture, ainsi que des justificatifs de stages et de formation.
Horaires, conditions et temps de travail
Les auxiliaires de puériculture travaillent 35 heures par semaine à temps plein. Dans les structures d’accueil de la petite enfance, les horaires sont réguliers, du lundi au vendredi. Les journées sont plus longues que dans les PMI pour répondre aux besoins des parents qui travaillent.
En milieu hospitalier, les horaires sont décalés. Les auxiliaires peuvent être amenés à travailler de jour comme de nuit, le week-end et les jours fériés. Les conditions de travail sont les plus pénibles, en raison des horaires, des situations éprouvantes et du manque de moyens.
Évolution professionnelle d’une Auxiliaire de Puériculture
Avec 3 ans d’expérience dans le milieu hospitalier ou médico-social, l’AP peut se présenter à un concours d’entrée en Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) pour obtenir le diplôme d’état d’infirmier. La candidate a des chances d’être admise et bénéficie d’une épreuve plus facile et de places réservées dans le centre de formation.
L’auxiliaire puéricultrice peut aussi postuler pour une formation d’éducateur de jeunes enfants ou encore devenir aide-soignante, des métiers proches de la puériculture et qui peuvent l’intéresser si elle veut évoluer.
le salaire et la carrière d’une auxiliaire de puériculture.
Quelles études, formations et concours pour devenir Auxiliaire de Puériculture ?
Le Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP) est nécessaire pour exercer le métier. Il est possible d’obtenir ce diplôme à partir de 17 ans en passant un concours d’entrée. Il est recommandé de suivre le CAP Accompagnant Éducatif Petite Enfance AEPE ou le BAC Pro Accompagnement, Soins et Services à la Personne (ASSP) pour se préparer à cette formation.
Avoir le BAC est fortement conseillé si la candidate souhaite évoluer vers le métier d’infirmier ou d’éducateur par la suite.
Concours d’entrée en école préparatoire d’Auxiliaire de Puériculture
La candidate s’inscrit aux examens d’admission (de janvier à mars de la même année) dans un Institut de Formation d’Auxiliaire de Puéricultrice (IFAP) agréé par le Ministère de la Santé. Seuls ces établissements préparent au DEAP. Un niveau de collège satisfaisant est conseillé pour réussir le concours.
Épreuve d’admissibilité du Concours d’Entrée
Pour être admissible, il est nécessaire d’obtenir au moins 10/20 à chaque examen.
- Épreuve écrite de culture générale d’une durée de 2 heures :
– réponse à 2 questions sur un texte d’une page concernant l’actualité sanitaire et sociale (notée sur 12 points),
– réponse à une série de questions (notée sur 8 points) : 5 questions de biologie humaine, 3 questions de mathématique (opérations numériques de base), 2 questions de conversion mathématique.
- Tests psychotechniques d’une durée d’1h30, notée sur 20 : ils font appel aux aptitudes de logique, de raisonnement, de langue française et de calcul de la candidate.
Certaines personnes sont exemptées de l’épreuve d’admissibilité. Pour cela, il faut être titulaire d’un des diplômes suivants :
– diplôme de niveau IV (niveau BAC),
– diplôme du secteur sanitaire et social de niveau V (le CAP AEPE par exemple),
– diplôme étranger qui permet l’accès aux études universitaires dans le pays d’origine,
– avoir suivi une première année de préparation au Diplôme d’État d’Infirmier.
Épreuve d’admission du Concours d’Entrée
- Entretien oral avec un jury :
La candidate a 10 minutes pour se préparer puis elle présente son exposé sur un sujet sanitaire et social (commenter un texte, une phrase, un mot, une photographie). Elle doit ensuite répondre aux questions du jury sur ses motivations et ses connaissances sur la formation et le métier d’auxiliaire de puériculture. Le jury est composé d’un formateur de l’école et de professionnels du domaine (cadre de santé, directeur de crèche, puéricultrice…).
Pour pouvoir intégrer la formation, il faut obtenir au moins 10/20 à l’oral. Une liste complémentaire des candidats non admis avec une note égale ou supérieure à 10/20 peut être publiée. Ces personnes sont prioritaires en cas de désistement d’un étudiant.
Formation d’Auxiliaire de Puéricultrice
Lorsque la candidate réussit le concours, elle intègre la formation initiale de puéricultrice qui dure 10 mois : 17 semaines de cours théoriques et 24 semaines de stage.
Il est aussi possible de suivre cette formation en apprentissage. En plus des 10 mois de formation, l’apprenti doit passer 28 semaines en entreprise dans le cadre d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation.
- Cours théoriques d’AP, 8 modules : sciences humaines et sociales, sciences biologiques, sciences infirmières, techniques d’accueil, techniques pédagogiques, techniques d’animation, techniques de soins et techniques médico-sociales.
Diplôme d’État d’Auxiliaire de Puériculture
Valider les 8 modules théoriques comprenant des épreuves écrites, des mises en situations professionnelles et des compétences professionnelles obtenues durant les stages est le chemin vers l’obtention du DEAP.
Une fois la formation achevée, la future auxiliaire sera apte à communiquer avec l’enfant, à l’accompagner dans son quotidien et à soutenir la famille dans son rôle. La Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins (DHOS) délivrera alors le Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP).
Tout comme les autres qualifications du secteur paramédical, le DEAP est accessible par la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE).
Stages d’Auxiliaire de Puéricultrice
Afin de valider le DEAP, 4 stages de 5 semaines chacun sont requis :
- Activités d’éveil et de la vie quotidienne : accompagner un enfant (5 semaines)
- État clinique : état d’une personne à n’importe quel âge (2 semaines)
- Soins à l’enfant : fournir des soins à un enfant (4 semaines)
- Ergonomie : étude des postures et mouvements (1 semaine)
- Relation communication : établir des liens avec autrui (2 semaines)
- Hygiène des locaux : entretien des espaces (1 semaine)
- Transmission des informations : partager des données (1 semaine)
- Organisation du travail : répartir les tâches (1 semaine)
De plus, la candidate devra également valider l’Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence (AFGSU de niveau 2).
Quel est le salaire et la progression de carrière d’une Auxiliaire de Puériculture ?
Que gagne une AP ?
Lorsqu’elle travaille pour une collectivité territoriale (crèche, halte-garderie, PMI etc.) ou pour un établissement de santé, son salaire est en fonction de son grade et de son échelon : allant de 1.537€ à 2.183€ brut par mois.
Par-dessus cette rémunération de base, s’ajoutent des primes et des indemnités :
- allocation de résidence (en fonction de son lieu de résidence),
- supplément familial (si elle a des enfants),
- prime mensuelle forfaitaire,
- prime de sujétions,
- primes relatives aux conditions de travail (dimanche, nuit, jours fériés).
Dans le secteur privé, une auxiliaire peut percevoir un salaire plus élevé. La grille salariale du métier comprend une prime d’ancienneté calculée selon le nombre d’années d’expérience (3 à 20% du salaire brut).
Elle peut également avoir une Rémunération Individuelle Supplémentaire (RIS) :
- La présence du salarié dans l’établissement pendant l’année,
- Son engagement personnel pour la structure.
Mots clés associés : AP, puéricultrice, assistante maternelle, aide-soignant, aide médico-psychologique, infirmier en puériculture, Éducateur de Jeunes Enfants (EJE), garde d’enfants, Agent Territorial Spécialisé des Ecoles Maternelles (ATSEM), pédiatre, sage-femme, animatrice périscolaire.
Niveau de formation : Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Puériculture (DEAP).
Études en alternance : oui.
Rémunération débutante : 1.537€ brut par mois + primes.
Statut : fonctionnaire territoriale, fonctionnaire en milieu hospitalier, salariée.
Age limite pour le recrutement : 17 ans minimum pour entrer en formation.