Fiche métier d’illustrateur

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Un illustrateur ou une illustratrice traduit un texte ou une idée en image dessinée pour les besoins de ses clients. Vous trouverez toutes les informations utiles pour devenir illustrateur dans cette fiche métier.

Les tâches d’un illustrateur – missions, tâches et responsabilités

L’activité d’un illustrateur ne doit pas être confondue avec celle d’un graphiste ou d’un infographiste. Son travail se concentre sur le dessin, manuellement (crayon, peinture, etc) ou numériquement (avec une tablette graphique). Par contre, les graphistes et infographistes ne font pas nécessairement de dessin, ils peuvent monter leurs supports de communication à partir de contenus existants.

Quotidien de ce métier

L’illustrateur est amené à travailler sur plusieurs types de projets :

  • des couvertures de romans,
  • des magazines,
  • des livres pour enfants,
  • des jaquettes d’albums, de jeux vidéos, etc.,
  • des jeux de société, jeux de cartes,
  • des bandes dessinées ou des comics…

Dans la majorité des cas, l’illustrateur est indépendant. Il peut toutefois être embauché par une agence multimédia ou par une société de presse.

Son quotidien se divise généralement en deux parts : l’étude et la production.

Lors de la phase d’étude, l’illustrateur reçoit le document qui définit les exigences du client, à savoir l’idée à transposer, les contraintes, les délais, etc.

Une fois le cahier des charges lu, il tente de saisir l’idée du projet en lisant ou en écoutant l’oeuvre à illustrer. Il peut aussi effectuer des recherches s’il le juge nécessaire.

Lorsque l’illustrateur est prêt à réaliser son oeuvre, il se lance dans la création. Pour réaliser ses œuvres, il se sert de différentes techniques et de différents outils. Avant de réaliser la version finale, il envoie généralement une ou plusieurs esquisses au client pour qu’il puisse apporter des modifications et valider celle qui lui convient le mieux.

Une fois le dessin validé, l’illustrateur termine son illustration : la coloration, l’ajout de lumières et d’ombres, l’effacement des traits de crayonné, etc.

Si l’illustrateur est enfreintrepreneur, il doit ajouter une troisième partie à son quotidien, qui lui permet de gérer son activité : la recherche de clients, la communication, la gestion du planning, la comptabilité, la facturation, etc.

L’illustrateur n’a pas de tenue spécifique, il travaille généralement en vêtements décontractés.

L’équipement dépend du type d’illustrations qu’il produit. Dans le cadre de la digital painting (dessin sur ordinateur) et si c’est la seule forme d’illustration qu’il produit, il aura besoin d’un ordinateur puissant, d’une tablette graphique et d’un logiciel de dessin, le plus souvent Photoshop ou Illutrator.

Si l’illustrateur réalise ses illustrations sur papier ou sur toile, il se sert de crayons, feutres, fusains, encre de Chine, peinture, pinceaux, etc. Il transmet presque toujours ses commandes par voie numérique, il doit donc avoir un ordinateur et un scanner / une imprimante.

Qualités essentielles, compétences nécessaires

En tant qu’artiste, l’illustrateur doit être imaginatif, passionné, curieux et doté de connaissances artistiques élevées. D’un point de vue commercial, il doit montrer de la volonté, de l’organisation, savoir se promouvoir, communiquer et être bien visible.

Au niveau des compétences, il doit maitriser les techniques d’illustration qu’il propose, qu’il s’agisse de dessin conventionnel ou numérique.

De nos jours, les techniques numériques sont les plus utilisées, il est donc important pour un illustrateur de maitriser les logiciels de dessin (Photoshop, Illustrator) et de savoir utiliser une tablette graphique.

Horaires, conditions et temps de travail

Étant donné que la plupart des illustrateurs sont indépendants, il n’y a pas d’horaires types. L’illustrateur a donc la liberté de choisir ses plages de travail et ses jours de disponibilité, en fonction du temps qu’il souhaite consacrer à son activité, des délais qu’il a à respecter et de ses contraintes personnelles.

Les conditions de travail sont bonnes, c’est un métier qui procure une grande liberté et qui permet de vivre de sa passion, mais les débuts sont souvent difficiles et en vivre n’est pas garanti. En début d’activité, un illustrateur doit consacrer beaucoup de temps à trouver des clients, à constituer un réseau et à se faire connaître.

Les illustrateurs salariés ont généralement des horaires de bureau.

La proportion d’hommes et de femmes est quasiment égale dans cette profession.

 

 

 

Quel diplôme, études, formations et concours pour devenir Illustrateur ?

Pour devenir illustrateur, il n’est pas obligatoire d’avoir un diplôme. Beaucoup de personnes s’en sortent très bien d’elles-mêmes et sont autodidactes. Mais savoir dessiner ne suffit pas, il faut aussi connaître en profondeur le dessin et l’art pour être un illustrateur. Des compétences spécifiques sont requises et il faut savoir gérer son activité.

Internet est un outil indispensable pour apprendre en auto-didacte. Il existe de nombreux sites, blogs et chaînes YouTube qui font référence à l’illustration. Des livres et des formations en ligne sont proposés par des illustrateurs renommés.

Il faut être vigilant lors du choix de la formation, car toutes ne se valent pas. La plupart des formations en ligne ne donnent pas de diplôme, mais elles donnent des informations qui peuvent faciliter la création d’un portfolio de qualité.

Pour ceux qui choisissent le système scolaire, plusieurs formations peuvent aider à devenir illustrateur :

  • le BAC STD2A (Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués) : ce diplôme comprend des enseignements artistiques qui peuvent servir par la suite pour intégrer une école d’arts.
  • la MANAA (Mise À Niveau en Arts Appliqués) : destinée à ceux qui n’ont pas fait de BAC STD2A, elle s’effectue en un an et permet d’intégrer une école d’arts.
  • le DMA (Diplôme des Métiers d’Art) Arts Graphiques option Illustration : diplôme de niveau BAC+2, accessible après un BAC STD2A ou une MANAA.
  • le DNA (Diplôme National d’Art) : diplôme de niveau BAC+3 disponible dans les ENSA (Écoles Nationales Supérieures d’Art), accessible après un BAC STD2A ou une MANAA.
  • le DNSEP (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique) : diplôme de niveau BAC+5 accessible après un DNA dans les ENSA.

Il existe également d’autres écoles d’art qui proposent des formations pour devenir illustrateur, comme l’École Émile Cohl de Lyon par exemple. Elle propose un diplôme de Dessinateur Praticien en 3 ans et un diplôme de Dessinateur Concepteur en 5 ans. Réputée à l’échelle internationale, cette école offre une insertion professionnelle rapide à ses élèves.

Comme pour toutes les écoles d’art privées, le coût de la scolarité est assez élevé. Prévoyez entre 8.000€ et 8.500€ par an à l’École Émile Cohl.

Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Le métier d’illustrateur est très convoité par les artistes, ce qui rend la concurrence assez féroce et il peut être difficile de se faire sa place. Il n’est pas rare que certains exercent un autre emploi à côté, car l’illustration seule ne suffit pas à couvrir leurs besoins financiers.

Pour pouvoir vivre de l’illustration, il faut faire preuve de détermination et d’une bonne maîtrise de son domaine, et savoir trouver des clients. Certes, la concurrence est rude, mais les demandes sont nombreuses. Une personne motivée et persévérante peut donc tout à fait réussir à vivre de sa passion.

Pour les salariés, il est plus difficile de trouver un poste, car les offres sont rares et les embauches font souvent suite à une candidature spontanée ou à un réseau bien développé.

Peu d’illustrateurs sont salariés et travaillent au sein d’agences, de journaux ou de magazines. La majorité exerce en freelance, à leur compte.

Pour trouver des clients, un illustrateur peut se servir de plateformes de mise en relation pour les freelances, ou directement démarcher des maisons d’édition ou des journaux, en présentant son portfolio. Ce document permet aux éventuels clients de juger du travail d’un professionnel.

Salaire et évolution de carrière d’un illustrateur

Le salaire d’un illustrateur est très varié. Comme nous l’avons vu dans la partie 1, la plupart des illustrateurs travaillent en tant qu’indépendants, et certains ont même un autre emploi à côté. Les tarifs peuvent être très variables, allant de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros pour les plus reconnus.

Voici quelques exemples de fourchettes de rémunération :

  • entre 1.000€ et 4.000€ pour l’illustration d’un livre pour enfant de 30 pages maximum,
  • entre 150€ et 600€ pour la couverture d’un roman,
  • minimum 80€ pour un dessin vendu dans la presse.

Pour un illustrateur salarié dans une agence, le salaire se situe généralement entre 2000 et 3000 € net.

Pour ce qui est de l’évolution de carrière, l’illustrateur a la possibilité de s’orienter vers un domaine spécifique : jeunesse, fantasy, médical, technique, caricature, etc. S’il devient compétent dans un domaine, il peut alors augmenter ses tarifs.

Certains illustrateurs choisissent également de devenir auteurs de bandes dessinées, de comics ou de romans graphiques. Il leur est aussi possible de financer leurs projets grâce à des plateformes de crowdfunding. Quelques-uns arrivent à vivre entièrement de ces revenus.

Un illustrateur expérimenté peut également postuler à des postes de directeur artistique dans des studios de création, des studios multimédias ou des maisons d’édition. Devenir formateur en illustration est aussi une option.

Synonymes et métiers connexes : graphiste, auteur, peintre, infographiste, directeur artistique, dessinateur, illustrateur BD, caricaturiste.
Niveau d’études minimale requise : aucun.
Études en alternance : non.
Salaire de début : très variable.
Statut : indépendant, salarié.
Limite d’âge pour le recrutement : aucune.

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