Fiche Métier de sophrologue

Un sophrologue aide son patient à exploiter ses propres ressources pour affronter des moments difficiles en utilisant des méthodes respiratoires, une relaxation physique et une visualisation mentale. Cet article vous donne toutes les informations nécessaires pour devenir sophrologue.

Qu’est-ce que la sophrologie et quelles sont les missions d’une sophrologue ?

La sophrologie est une médecine douce qui active le pouvoir de l’esprit à se soigner lui-même. La sophrologue enseigne des outils et des méthodes à ses clients afin qu’ils puissent prendre conscience de leurs capacités et qu’ils apprennent à mobiliser leurs ressources.

Le but est que les patients parviennent à gérer leurs perturbations grâce à ces techniques pour atteindre un bien-être physique et émotionnel.

Les objectifs visés par les clients sont :

• la relaxation du corps,
• la diminution des émotions négatives,
• l’atténuation des tensions et de l’anxiété,
• un meilleur sommeil,
• la soulagement de certains maux,
• la confiance en soi,
• la préparation mentale.

Quotidien d’une Sophrologue :

Dans la majorité des cas, la sophrologue est indépendante. Elle passe une bonne partie de sa journée à effectuer des séances à son cabinet.

Si elle est seule, elle doit répondre elle-même au téléphone et par mail pour prendre les rendez-vous, et répondre aux questions des patients.

Elle planifie son planning, prépare ses consultations, crée et actualise le dossier client. Elle s’occupe également des tâches administratives et comptables.

La plupart des clients viennent solliciter des soins pour des difficultés liées au stress, à l’insomnie, aux phobies ou aux angoisses ou bien pour se préparer à un examen ou à l’accouchement. Il n’est pas rare que le patient présente plusieurs maux en même temps.

Lors de la première consultation, qui peut durer jusqu’à 1h30, la sophrologue procède à un entretien approfondi pour identifier les problèmes à traiter et comprendre les attentes du patient.

Suite à l’évaluation, elle préconise un programme d’accompagnement individualisé. Elle pratique ensuite une première séance de relaxation pour initier le patient à sa méthode.

Au cours des consultations suivantes, elle discute avec le patient quelques minutes pour connaître son état émotionnel et physique. Elle réalise ensuite une relaxation dynamique. Elle propose au patient de se livrer à des mouvements corporels associés à des exercices de respiration afin d’évacuer ses tensions physiques. Elle invite le corps à se relâcher avant de relaxer l’esprit.

Elle pratique par la suite une relaxation statique, un état de semi-conscience au cours duquel elle aide le client à visualiser et à intégrer des images et des pensées positives. Ces visualisations permettent au patient de remodeler des schémas de pensée qui ne lui sont pas bénéfiques.

Pendant la séance, la sophrologue incorpore des techniques spécifiques lorsqu’elle aborde des problèmes précis : le stress, l’insomnie, la douleur.

Elle ne se contente pas de pratiquer ces méthodes sur son patient, elle les lui enseigne afin qu’il puisse les répéter chez lui. Une fois autonome, il sera en mesure d’utiliser ces techniques entre les séances pour jouir de leurs bienfaits.

Enfin, la sophrologue discute avec son patient pour connaître ses impressions et décider de la thématique à aborder lors de la prochaine séance. Elle le salue, le règle et fixe un nouveau rendez-vous.

La sophrologue offre ses services en dehors de ses consultations en cabinet, ou à domicile, en participant à des projets dans le secteur privé. Les entreprises font appel à elle pour aider leurs salariés à lutter contre leur stress, se relaxer et augmenter leurs performances au travail.

Cette professionnelle doit être prête à organiser :

• . des séances de relaxation de 1 heure, seul ou en groupe,
• . des ateliers sur le bien-être au travail (confiance en soi, gestion du stress, etc.),
• . des interventions de prévention pour informer sur des sujets spécifiques (méditation, sommeil, etc.).

Elle doit préparer ses interventions avec soin, car elles peuvent être une source de revenus réguliers si elle satisfait son client. Elle rédige les supports de ses présentations, choisit des techniques de relaxation adaptées et conçoit des exercices pour les ateliers, etc.

Elle passe également du temps à prospecter des entreprises et à leur présenter ses services.

La sophrologue peut aussi offrir ses services à l’hôpital. Elle effectue des séances et des ateliers pour aider les patients souffrant de maladies graves ou chroniques (cancer, transplantation, addiction, etc.) à gérer leur stress et leur dépression.

Elle n’est pas médecin, elle accompagne les patients dans leur parcours de santé pour soutenir leur moral et leur motivation. Il est possible pour un homme de pratiquer ce métier.

En cabinet, à domicile ou dans le cadre de ses missions, elle porte des vêtements classiques. Aucun matériel n’est nécessaire pour exercer.

Elle doit uniquement aménager son cabinet pour recevoir des personnes : une salle d’attente, un bureau, un ordinateur, une imprimante, un fauteuil pour le patient, etc.

Compétences requises pour être Sophrologue :

La sophrologie est un métier axé sur l’aide aux autres, qui nécessite une aptitude à écouter et à comprendre, de la bienveillance et du non-jugement. La sophrologue doit avoir une connaissance de soi et une vision positive de la vie, pour les transmettre à son client.

Elle doit également avoir des connaissances solides et de l’intégrité pour accompagner son patient, tout en respectant ses limites. Pour réussir en tant qu’indépendante, elle a besoin d’être dynamique, pro-active et persévérante.

Débouchés, recrutement, où exercer le métier de Sophrologue :

La majorité des sophrologues sont indépendants. Ils pratiquent à leur domicile, au domicile des patients, dans un cabinet ou dans un centre de sophrologie.

Il est courant de partager un local avec d’autres professionnels de la santé (médecin, kinésithérapeute) ou du paramédical (naturopathe, diététicien) pour réduire les coûts et augmenter la visibilité.

Le statut de micro-entreprise est le plus avantageux pour commencer.

Les horaires, les conditions et le temps de travail d’une sophrologue :

En tant que professionnelle indépendante, elle décide elle-même des jours et des heures où elle travaille. La majorité des sophrologues optent pour un travail à temps partiel et ne consultent que 2 à 3 jours par semaine, incluant le samedi. Généralement, cela se situe entre 9h et 20h pour répondre aux besoins de ses patients.

Si elle accepte des missions en entreprise, elle intervient durant les heures de bureau (9h-18h) : une heure pour des séances de relaxation, quelques heures pour un séminaire ou 1/2 journée pour un atelier.

Les conditions de travail dans le cabinet sont plutôt agréables, mais il peut y avoir des tâches administratives et des difficultés financières qui peuvent être stressantes.

Le marché du bien-être et de la médecine douce s’étend de plus en plus, ce qui ouvre des emplois de sophrologue dans les centres de soins. Les patients recherchent de plus en plus des accompagnements pour gérer leur douleur et leur stress sans médicaments.

Trouver des clients et des missions en entreprise requiert de la persévérance et il est nécessaire de proposer des techniques complémentaires (hypnose, réflexologie, Reiki, massage) afin de compléter son offre et d’attirer une clientèle suffisante. C’est ce que font de nombreux sophrologues pour élargir leur base de clients et pouvoir vivre de leur pratique.

Évolution professionnelle d’une Sophrologue :

Les possibilités d’évolution professionnelle consistent essentiellement à développer et diversifier ses interventions extérieures : en entreprise, dans le milieu sportif (centre de préparation mentale), en milieu scolaire, en cure de thalassothérapie, etc.

Il est possible de se former à d’autres techniques pour compléter ses connaissances et améliorer sa pratique pour gagner en efficacité thérapeutique et attirer de nouveaux patients.

Une sophrologue peut donc se spécialiser dans la méditation de pleine conscience, la kinésiologie ou le yoga.

La sophrologue peut aussi écrire un livre, donner des conférences ou devenir formatrice.

Enfin, elle peut se reconvertir dans un autre métier du bien-être : spa praticien, diététicienne, naturopathe, etc.

Quels diplômes, études, formations, concours pour devenir Sophrologue :

En l’absence de diplôme reconnu par l’Éducation Nationale, comment devenir sophrologue ?

Même si le statut de sophrologue n’est pas réglementé, il est nécessaire de se former pour être crédible et trouver sa clientèle. Plusieurs organismes privés proposent des formations adaptées aux jeunes et aux adultes, certains ayant besoin d’obtenir un baccalauréat pour être admis.

Les cours sont généralement dispensés 2-3 jours par mois (en semaine ou le week-end) pendant plusieurs mois ou années.

De plus, certains organismes ont obtenu l’inscription de leur diplôme au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP). Cette certification est acceptée par l’État et peut être délivrée aux étudiants ayant réussi l’examen.

En 2019, 8 organismes peuvent délivrer un certificat RNCP de sophrologue :

. École Française Supérieure de Sophrologie (EFSS), poids plume,
. Centre de formation en sophrologie dynamique – SODY formation,
. Fédération des Écoles Professionnelles en Sophrologie (FEPS),
. École Des Hautes Études de Sophrologie et bio-analyse (EDHES),
. Académie de sophrologie de Paris,
. Conscientia Sarl, Esophro Formation,
. Institut de formation à la sophrologie,
. Sébastien BORCHI.

Ces organismes offrent des formations partout en France et donnent le droit à un niveau III d’étude, l’équivalent d’un BAC+2.

Les modules de formation comprennent :

. l’administration, la comptabilité et le commerce (outils informatiques, budget, communication, etc.),
. la préparation à l’installation (choix du statut, business plan, prospection, etc.),
. l’accomplissement des entretiens de sophrologie (analyse de la demande, conception du protocole, animation des séances),
. l’apprentissage des techniques de sophrologie (relaxations dynamiques, sophronisation, etc.).
 
 

Quel est le salaire d’une Sophrologue et son évolution de carrière ?

Combien gagne une Sophrologue, rémunération, primes :

Même après de nombreuses années de pratique, une grande partie des sophrologues n’arrive pas à vivre uniquement de leur profession, c’est-à-dire à gagner un salaire équivalent à celui d’un SMIC.

Plus de la moitié de ces praticiens travaillent à temps partiel et exercent une autre activité en parallèle. Que ce soit par choix ou par manque de clientèle, beaucoup de praticiennes ne gagnent pas suffisamment pour vivre de cette pratique.

Pour réussir, le sophrologue doit trouver le moyen de se faire connaître : créer un site web, parler de son travail à d’autres professionnels (médecins, pharmaciens) pour qu’ils recommandent ses services, et être performant pour que la publicité se fasse par le bouche-à-oreille.

Il doit essayer de fidéliser une clientèle aisée (sportifs, acteurs, cadres supérieurs) mais aussi s’investir dans des interventions extérieures. L’animation d’ateliers en entreprise est très profitable.

Le tarif d’une consultation d’une heure varie entre 30€ et 70€, selon le secteur géographique et la réputation du praticien. Les tarifs les plus élevés se trouvent en région parisienne.

Mais en moyenne, une séance de sophrologie est facturée aux alentours des 50€, un peu plus si le sophrologue se déplace au domicile du patient. Les tarifs de groupe pour les séances de relaxation sont généralement compris entre 10€ et 20€ par personne.

À noter : les consultations dans les cabinets ne sont pas remboursées par la sécurité sociale, seules certaines mutuelles prennent en charge une partie des frais.

Synonymes et professions connexes : praticien en sophrologie, relaxologue, hypnothérapeute, praticien Reiki, praticien de médecine chinoise traditionnelle, naturopathe, psychologue, psychothérapeute.
Niveau de qualification requis : aucun.
Formation en alternance : non.
Rémunération initiale : SMIC.
Statut : autoentrepreneur (80 % en micro-entreprise) et salarié.
Limite d’âge pour l’embauche : 18 ans au minimum.