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Fiche Métier de sapeur-pompier

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Le ou la sapeur-pompier secourt les personnes (sinistres, accidents…), protège les biens et l’environnement (inondations, pollutions…) et éteint des incendies. Cette fiche métier vous donne toutes les informations utiles pour devenir sapeur-pompier.

 

Que font les sapeurs-pompiers : interventions, activités et responsabilités

Journée d’un sapeur-pompier

Les sapeurs-pompiers sont bien connus pour leur mission d’extinction d’incendies. Cependant, leur profession a beaucoup évolué au fil des années. En 2018, les pompiers ont effectué près de 4 950 000 interventions. Secourir les victimes et apporter une aide aux personnes représentaient plus de 80 % de ces interventions. Pour les malaises, les brûlures, les noyades, etc., les pompiers sont les premiers à arriver sur les lieux et doivent agir rapidement.

Le reste des tâches varie en fonction de la région où exerce le pompier.

Les dommages causés par l’eau et les inondations sont plus fréquents dans les zones côtières ou celles traversées par des fleuves. Les sapeurs-pompiers interviennent alors pour sauver les personnes (bloquées chez eux, coincées dans leur véhicule, enlever des obstacles sur les routes, etc.). Ils peuvent également être appelés pour capturer des animaux (chiens agressifs, animaux sauvages qui sont entrés en ville, etc.)

Les incendies ne représentaient que 6 % des interventions des sapeurs en 2018, mais cela représentait tout de même plus de 300 000 missions cette année-là. Les incendies peuvent se produire en zone naturelle (forêt) ou en zone urbanisée (habitation, véhicule, poubelle, etc.). La priorité des pompiers est la protection des vies humaines, avant celle des biens matériels et des espaces. Mais lorsqu’un incendie ravage une forêt, les pompiers doivent déployer autant d’énergie que pour le secours des personnes. La protection de l’environnement est fondamentale dans leur mission de service public.

L’extinction d’incendie reste une intervention typique du métier de sapeur-pompier, car ils sont les seuls habilités à intervenir dans ce cas (équipement et formation appropriés).

Les accidents de la circulation (voitures, bateaux, avions, trains) nécessitent beaucoup d’interventions des sapeurs-pompiers et sont les plus impressionnants. Les victimes de la route se trouvent souvent dans des états médicaux graves et les pompiers doivent pouvoir leur apporter les soins nécessaires à leur survie (massage cardiaque, garrot, position latérale de sécurité, etc.) avant l’arrivée des médecins. Les pompiers s’emploient également à extraire les victimes des véhicules pour les transporter vers les établissements médicaux (désincarcération).

Les opérations de gestion des risques technologiques et environnementaux sont moins fréquentes, mais font partie du travail des pompiers qui doivent être prêts à lutter contre les pollutions industrielles, les marées noires et autres alertes pollutions pour protéger les populations.

Les sapeurs-pompiers traitent également les fuites de gaz et d’eau, ainsi que tous les autres sinistres qui peuvent mettre en danger la vie des autres. Ces interventions sont secondaires : les pompiers les réalisent lorsqu’ils ne sont pas sollicités ailleurs.

Pendant les interventions, il n’y a pas de différence entre les Sapeurs Pompiers Professionnels (SPP) et les Sapeurs Pompiers Volontaires (SPV). Ils effectuent les mêmes missions.

Le pompier peut porter différentes tenues en fonction des occasions.

Il existe 3 types d’uniformes :

  • celui de la garde du drapeau (lors des cérémonies),
  • la tenue de sortie, pour les représentations, cérémonies et défilés,
  • la tenue de travail.

Le pompier porte un uniforme qui est emblématique de sa profession et indispensable à sa sécurité. En fonction de ses interventions, son EPI (Équipement de Protection Individuelle) est adapté.

Lorsqu’il intervient sur un incendie, il est équipé de protections thermiques. Lorsqu’il est appelé sur un accident de la route, il doit porter des protections mécaniques (pour se protéger des chocs, des coupures et de l’écrasement).

Son EPI se compose :

  • d’un casque,
  • de gants,
  • de chaussures de sécurité,
  • de vêtements résistants à la chaleur et aux flammes,
  • d’un masque à air.

Le sapeur-pompier a besoin, en plus de son EPI (équipement de protection individuelle), de matériel spécifique et de véhicules afin de mener à bien ses missions : lance à incendie, hache, pince de désincarcération, détecteur de gaz, piscine réservoir, ambulance, camion-échelle, camion citerne, bateau pneumatique et véhicule tout terrain.

Il doit disposer des qualités essentielles et des compétences nécessaires pour exercer : condition physique à toute épreuve, aimer travailler en équipe, grand sens du service public, savoir garder son sang-froid et maîtrise de soi.

Le sapeur-pompier peut exercer sous forme de professionnel (recruté par des collectivités territoriales ou des Services Départementaux d’Incendie et de Secours) ou volontaire (79% des sapeurs-pompiers) : les candidats doivent adresser leur CV, lettre de motivation, titres, diplômes ou attestations de formation à un SDIS du département souhaité. Les emplois de catégorie A et B sont décidés par le président du conseil d’administration et le préfet.

Le sapeur-pompier professionnel et volontaire peut être sollicité tous les jours de l’année à toute heure, de jour comme de nuit (hors jour de repos). Les SPV salariés peuvent bénéficier d’un assouplissement de leurs horaires de travail.

Malgré son prestige, la profession peine à recruter en raison des exigences et des risques du métier, ce qui laisse de nombreux postes à pourvoir.

La profession est très majoritairement occupée par des hommes, toutefois des femmes peuvent également exercer ce métier. De plus, la proportion de femmes pompiers est en augmentation : 17% des sapeurs-pompiers civils sont des femmes.

Quels défis, titres, études et formations pour devenir Sapeur-Pompier?

Recrutement d’un Sapeur Pompier Volontaire

Aucune étude ni diplôme spécifique n’est nécessaire pour devenir pompier volontaire. Toutefois, pour devenir lieutenant, il est nécessaire d’avoir un BAC+3 ou équivalent, et pour le grade de capitaine, il faut un BAC+5.

Conditions pour devenir Sapeur Pompier Volontaire

  • Avoir au minimum 16 ans avec autorisation parentale pour les mineurs, 21 ans pour les officiers,
  • Résider en France (légalement),
  • Avoir effectué ses obligations de service national,
  • Jouir de ses droits civiques,
  • Avoir un casier judiciaire compatible avec le métier,
  • Être physiquement et médicalement apte.

Dépôt de candidature

Si vous correspondez aux conditions pour devenir pompier volontaire, vous pouvez envoyer votre demande au Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) de votre département.

Il faut :

– Une lettre de motivation,
– Un CV,
– La copie de vos diplômes, titres ou attestations de formation.

Vous pouvez connaître les coordonnées de votre SDIS grâce à cet annuaire.

Formation initiale

Si la candidature est retenue, le pompier volontaire suit une formation initiale d’environ 30 jours, répartie sur 1 à 3 ans.

Cette formation se compose de 5 modules :

  • Module transverse,
  • Module secours à personnes,
  • Module secours routier,
  • Module incendie,
  • Module opérations diverses.

Ensuite pendant toute la carrière, le pompier bénéficiera d’une formation continue afin d’améliorer ses compétences, acquérir de nouvelles compétences ou se spécialiser.

Concours de Sapeur-Pompier Professionnel (SPP)

Le recrutement d’un SPP est possible sans concours et avec le grade de sapeur. Pour cela, il faut avoir validé sa formation initiale et avoir au moins 3 années de service en tant que Jeune Sapeur-Pompier (JSP), Sapeur-Pompier Volontaire (SPV), sapeur pompier militaire, sapeur pompier auxiliaire ou volontaire civil de la sécurité civile.

Il existe également des concours de la fonction publique territoriale pour devenir SPP au grade de caporal. Ces concours sont composés d’un concours externe et d’un concours interne. Le concours interne est ouvert à ceux qui remplissent les mêmes conditions que pour devenir sapeur-pompier professionnel sans concours (3 ans d’ancienneté en tant que JSP, SPV, etc.).

Le concours externe, quant à lui, est ouvert aux candidats de nationalité française, âgés de plus de 18 ans et titulaires d’un diplôme de niveau V (niveau brevet des collèges). Les candidats doivent s’inscrire auprès d’un SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours).

Le concours de sapeur-pompier professionnel se compose de 3 phases :

Cette phase est composée de deux épreuves : une dictée et une épreuve de mathématiques où le candidat doit résoudre deux problèmes numériques ou géométriques. Ces deux épreuves correspondent à un niveau 3ème.

Il s’agit de 6 épreuves sportives :

– 50m de nage libre,
– Le test Luc Léger (test d’endurance),
– Souplesse,
– Gainage (position de la planche),
– Endurance musculaire des membres supérieurs (maintenir une position de « traction » le plus longtemps possible),
– Endurance musculaire des membres inférieurs (épreuve de Killy ou de la chaise).

La moyenne à toutes ces épreuves ne doit pas être inférieure à 10/20. Une note inférieure à 5/20 à l’une des épreuves est également éliminatoire.

Le candidat passe un entretien face à un jury. Il expose ses motivations pendant environ 5 minutes avant de répondre aux questions du jury. Cet entretien permet d’apprécier la motivation du candidat, ses connaissances générales et de l’institution, mais aussi ses capacités de réflexion.

Recrutement des Sapeurs-Pompiers

Les lauréats du concours sont inscrits sur une liste d’aptitude et embauchés par le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS) du département choisi.

Il existe aussi deux concours de sapeur-pompier professionnel officier. Le premier pour le grade de lieutenant requiert un diplôme de niveau BAC+2. Le second, pour le grade de capitaine, s’adresse aux titulaires d’un BAC+3. Pour prétendre aux concours, le candidat doit être âgé d’au moins 18 ans et de nationalité française.

Les Sapeurs-Pompiers Militaires

À Paris et à Marseille, les pompiers sont des militaires (armée de terre et marine nationale). Les critères pour postuler sont :

  • avoir la nationalité française,
  • être âgé de 18 à 25 ans,
  • être diplômé du BEPC (brevet des collèges) au BAC+2,
  • avoir un casier judiciaire vierge,
  • être à jour dans ses obligations au service national (JAPD, JDC),
  • être titulaire du permis B.

Pour se présenter aux sélections, une personne intéressée doit se renseigner dans un Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA). Elle peut y obtenir des conseils et des informations sur la procédure à suivre.

Le recrutement se déroule ensuite en plusieurs étapes :

  • une visite médicale,
  • des épreuves sportives (natation, Luc Léger, tractions, parcours pompier…),
  • des tests psychotechniques,
  • un entretien individuel de motivation.

Les candidats sont ensuite sélectionnés sur dossier pour intégrer l’École des Pompiers de Paris ou une École de la Marine Nationale. À Paris, les pompiers suivent une formation initiale de 4 mois à l’École des Pompiers. À Marseille, les marins-pompiers font d’abord une formation militaire et maritime de 6 semaines avant leur entrée dans l’École des Marins-Pompiers de la Marine pour la formation élémentaire métier, qui dure 11 semaines.

Une fois leur formation terminée, les Pompiers de Paris et les Marins-Pompiers de Marseille sont affectés dans une des casernes militaires.

Quel est le salaire d’un Sapeur-Pompier et son évolution de carrière ?

Rémunération et primes d’un sapeur-pompier

La paye d’un Sapeur Pompier Professionnel (SPP)

Le salaire d’un sapeur-pompier professionnel est déterminé par son grade et son échelon. Il peut monter en grade par concours ou par promotion interne et obtenir des échelons plus élevés avec l’expérience :

  • Sapeur (2ème classe et 1ère classe), le professionnel est payé entre 1.532€ et 1.668€ brut par mois,
  • Caporal (caporal et caporal-chef) est rémunéré entre 1.541€ et 1.959€ brut par mois,
  • Sous-officier (sergent, sergent-chef, adjudant, adjudant-chef) est rémunéré entre 1.574€ et 2.207€ brut par mois,
  • Officier (lieutenant, capitaine, commandant, lieutenant-colonel) est rémunéré entre 1.794€ et 3.716€ brut par mois.

En plus de son salaire, le sapeur-pompier bénéficie de bonus, d’allocations et parfois, d’un logement de fonction.

Pour un sapeur-pompier militaire, le salaire minimum est de 1.800€ net par mois. Cette somme peut varier en fonction de sa situation personnelle, de son ancienneté et de son grade.

Gains d’un Sapeur Pompier Volontaire (SPV)

Le sapeur-pompier volontaire touche une indemnité horaire qui dépend de son grade :

  • 7,92€/h pour un sapeur,
  • 8,50€/h pour un caporal,
  • 9,60€/h pour un sous-officier,
  • 11,91€/h pour un officier.

Ces indemnités horaires sont versées par le SDIS à la fin du mois. Ces indemnités sont majorées de 50% les dimanches et jours fériés et de 10% entre 22 heures et 7 heures du matin.

Ces indemnités sont exonérées d’impôt et de cotisations sociales. Pour un SPV à la retraite, une « prestation de fidélité et de reconnaissance » est versée en fonction de sa durée de service.

Le SPV bénéficie d’autres avantages sociaux : allocation de réversion, couverture sociale, actions de formation, prestations en nature, indemnisation pour incapacité temporaire de travail, frais funéraires, indemnisation d’invalidité permanente.

Évolution de carrière d’un Sapeur Pompier

Les carrières des sapeurs-pompiers professionnels peuvent prendre une orientation spécifique. Au sein de sa caserne, il peut prendre des fonctions liées à la mécanique, à l’informatique ou à la gestion.

Lors des interventions, il peut devenir expert en plongée, en pilotage d’hélicoptère, en dressage de chiens de recherche, etc.

Métiers équivalents : SPP (Sapeur-Pompier Professionnel), SPV (Sapeur-Pompier Volontaire), soldat du feu, sapeur d’incendies, JSP (Jeunes Sapeurs-Pompiers), ambulancière, urgentiste, médecin, auxiliaire ambulancier.
Études requises : Brevet des collèges pour SPP, aucun pour SPV.
Alternance : non.
Rémunération : SMIC + primes.
Statut : fonctionnaire territorial de catégorie A, B ou C de la filière des sapeurs-pompiers, volontaire, militaire (pompiers de Paris et de Marseille), volontaire.
Âge limite : 18 ans minimum pour un pompier professionnel, 25 ans maximum pour un pompier militaire, entre 16 et 60 ans pour un pompier volontaire.

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