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Fiche Métier de surveillant pénitentiaire

Gardien de Prison
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Le gardien de prison, aussi appelé surveillant pénitentiaire, est chargé de surveiller les détenus et de participer à leur réinsertion. Voici un guide pour vous aider à devenir ce professionnel.

 

Quel est le travail d’un Surveillant Pénitentiaire ? Missions, tâches et fonctions

Journée type d’un Gardien de Prison

Le surveillant pénitentiaire travaille sous la direction du chef de la prison et encadré par un officier et un premier surveillant. Le gardien de prison est chargé de la surveillance et de la sécurité des personnes détenues. Il doit veiller au respect des règles de sécurité mises en place et aider les prisonniers à préparer leur retour à la vie normale. En début de journée, l’équipe se réunit pour définir les priorités.

Au cours de la journée, le surveillant pénitentiaire accompagne les mouvements des détenus vers les douches, les salles de repas, les ateliers et la cour extérieure. En cas de situation imprévue (altercation, menace, tentative de suicide, etc.), il doit réagir rapidement et faire son rapport à la hiérarchie.

Les missions du surveillant pénitentiaire sont variées :

  • Sécurité générale : le surveillant veille à maintenir le calme en détention, assure la fluidité des transferts des détenus, inspecte les cellules à la recherche d’objets suspects ou dangereux et réalise des fouilles au corps.
  • Réinsertion sociale et professionnelle : le surveillant contribue au bien-être des détenus par le dialogue, l’apprentissage des règles du vivre-ensemble et l’accompagnement dans diverses activités. Il oriente les détenus dans leurs demandes et les aide à se sociabiliser.
  • Respect du droit des détenus : le surveillant veille au respect des droits des personnes incarcérées (santé, vie familiale, liberté religieuse, droit de vote). Il s’efforce de rendre la vie en prison plus humaine.

Le métier de surveillant pénitentiaire est dynamique et offre des spécialisations variées : Moniteur de Sport Pénitentiaire (MSP), Moniteur de sécurité pénitentiaire ou Agent pénitentiaire d’escorte judiciaire.

Le surveillant pénitentiaire porte un polo et un pantalon bleu marine avec le sigle « Administration pénitentiaire ». Il peut aussi porter une casquette. À sa ceinture, il possède un trousseau de clés et est équipé de menottes et d’un sifflet. Une radio de télécommunication est à sa disposition pour rester en contact avec ses collègues.

Qualités essentielles, compétences nécessaires

Le surveillant pénitentiaire doit posséder un grand sens de la rigueur et de l’organisation pour gérer des situations difficiles (mutineries, provocations, etc.) et son aptitude à gérer le stress est primordiale. En plus de cela, une bonne capacité de communication est nécessaire pour interagir avec ses collègues, les détenus, et les partenaires judiciaires et sociaux. Une empathie sincère est aussi essentielle pour soutenir les prisonniers dans leur réinsertion et une bonne condition physique est indispensable pour supporter de longues heures debout et faire face à des situations de violence.

Débouchés, recrutement, où exercer ce métier

Les possibilités de travail en tant que gardien de prison sont variées et peuvent être exercées dans différents établissements, comme les maisons d’arrêt, les établissements pour mineurs, les centres de détention, les maisons centrales, etc. Pour devenir surveillant pénitentiaire, il faut réussir le concours de surveillant pénitentiaire de la fonction publique d’État et suivre une formation à l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP). Il existe toutefois des exceptions qui permettent d’être embauché sans passer le concours. Les gardiens de prison spécialisés peuvent également intégrer des services tels que la Direction de l’administration pénitentiaire, l’Inspection des services pénitentiaires, la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse, le Service de l’emploi pénitentiaire, etc. En 2021, 850 postes de surveillant pénitentiaire ont été ouverts.

Horaires, conditions et temps de travail

Le métier de gardien de prison impose des horaires décalés, de jour comme de nuit : prise de poste du matin entre 7h00 et 13h00, prise de poste l’après-midi entre 13h00 et 19h00 et prise de poste la nuit entre 19h00 et 7h00. Le cycle habituel est de trois jours travaillés suivis de deux journées de repos. La pénibilité de ce métier réside dans les situations de tension extrême rencontrées quotidiennement.

Quel est le salaire et l’évolution de carrière d’un Gardien de Prison ?

Le Gardien de Prison est rémunéré par une grille indiciaire définie par l’État. La rémunération brute mensuelle varie entre 1.664€ et 2.682€ selon son grade et son échelon. De nombreuses primes et indemnités sont versées en supplément du salaire de base, ce qui augmente considérablement le salaire net mensuel du surveillant pénitentiaire. En début de carrière, le salaire net est de 1.796€ par mois. Après plus de 25 ans de carrière, le salaire net s’élève à 2.511€ par mois.

Le Gardien de Prison peut évoluer dans sa carrière par avancement automatique dans les échelons de son grade à l’ancienneté, ou par évolution vers un grade supérieur, via des examens/concours internes ou au mérite. Il peut aussi se spécialiser ou changer de métier, en profitant d’équivalences et de concours réservés.

Comment devenir Surveillant Pénitentiaire ?

Pour obtenir le poste de gardien de prison, il est nécessaire de passer le concours de surveillant pénitentiaire et d’effectuer une formation à l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP). Les candidats peuvent choisir entre un concours à niveau national et un concours à niveau local.

Même si le moyen le plus courant pour devenir Surveillant Pénitentiaire est le concours, il existe d’autres moyens pour obtenir ce poste :

  • Réponse à une offre d’emploi ou envoi d’une candidature spontanée,
  • Recrutement grâce à un emploi réservé,
  • Recrutement en tant que travailleur handicapé.

Vous trouverez plus d’informations sur le concours et le recrutement des surveillants pénitentiaires.

Concours de Surveillant Pénitentiaire

Toute personne française âgée entre 18 et 45 ans (au 1er janvier de l’année du concours) et titulaire du brevet des collèges (ou équivalent) peut tenter le concours de Surveillant Pénitentiaire. Lors de celui-ci, les candidats doivent être en règle au regard du service national, posséder un casier judiciaire vierge de toute mention incompatible et jouir de leurs droits civiques et physiquement aptes à l’exercice des fonctions visées.

Le concours se compose de deux étapes :

  • Admissibilité : Questionnaire à Choix Multiples (QCM), réponse à une série de questions logiques, rédaction d’un compte-rendu d’incident.
  • Admission : tests psychotechniques et entretien avec un psychologue (non notés) ; épreuves sportives ; entretien avec un jury.

Formation, affectation et titularisation du Surveillant Pénitentiaire

Une fois le concours réussi, le candidat devra suivre une formation de 6 mois à l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP) située à Agen (47), alternant entre cours théoriques et stages d’observation. La formation et les stages sont rémunérés.

Durant cette formation, l’élève surveillant étudiera le droit, le management, les sciences humaines et criminelles, etc. Il pourra également suivre des mises en situation et des entraînements (bâtiment de simulation, gymnase, stand de tir, unité de conduite opérationnelle).

L’affectation du gardien de prison se fait en fin de formation selon le classement obtenu pendant sa scolarité. Il devient alors stagiaire pendant 1 an et, s’il reçoit un avis favorable, devient fonctionnaire à la fin de ce stage de 1 an.

Synonymes et professions associées : conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation, gendarme, officier de gendarmerie, policier national, policier municipal.
Niveau d’étude requis : Brevet des collèges ou équivalent (quelques exceptions).
Possibilité d’alternance : non.
Salaire débutant : 1.707€ brut + primes.
Statut professionnel : fonctionnaire d’Etat, agent contractuel.
Limite d’âge pour le recrutement : minimum 18 ans et maximum 45 ans au 1er janvier de l’année du concours.

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